Vandales

  • Histoire
  • Am. Dupont
  • Encyclopédie moderne

Vandales. Les Vandales étaient, selon Pline, l’une des cinq grandes races des Germains ; cette opinion est confirmée par Procope, qui vivait au sixième siècle : « Les Ostrogoths ou Goths, les Vandales, les Visigoths, les Gépides, dit cet auteur, bien que portant des noms différents, se ressemblent en toutes choses : tous ont le teint blanc et les cheveux blonds ; tous sont de grande taille et de bonne mine ; ils se conduisent tous par les mêmes lois, font profession de la même religion et suivent la doctrine d’Arius. Ils parlent tous aussi la même langue ; et cette langue, on l’appelle gothique. Je me figure que tous ont jadis fait partie de la même nation, mais qu’ils ont depuis emprunté de leurs chefs lis noms par lesquels ils se distinguent à présent. »

Vers l’an 48 de l’ère chrétienne, époque à laquelle l’histoire parle pour la première fois des Vandales, ils occupaient les contrées qui s’étendent entre l’Oder et la Vistule, sur les bords de la mer Baltique (Tacite, Germ.), Vers la première moitié du deuxième siècle, ils descendirent vers le sud ; puis en 170 ils envahirent la Pannonie, au moment même où l’empire était attaqué de tous côtés par les tribus germaniques.

Battus par Aurélien et ensuite par Probus (270-277), les Vandales s’établirent cependant dans la Dacie, où ils demeurèrent jusqu’à la mort de Constantin (337). Écrasés à cette époque par les Goths, ils se réfugièrent sur le territoire romain, y furent accueillis, reçurent des terres en Pannonie, les cultivèrent et vécurent en paix avec l’empire ; quelques-uns des leurs arrivèrent même à de hautes positions dans le gouvernement impérial ; nous citerons entre autres Stilicon, qui gouverna l’empire d’Occident sous Honorius.

Ce fut pendant leur séjour en Pannonie que les Vandales se convertirent an christianisme ; mais bientôt ils embrassèrent, comme tous les autres barbares, les erreurs d’Arius.