Merlin

  • Encyclopédie de famille

Merlin, dit l’Enchanteur, est l’une des figures les plus importantes des vieilles traditions bretonnes, et provient, à ce qu’il semble, de la fusion de deux personnages en un seul. L’un est le barde Merdhin, qui, sous le roi Arthur, combattit les Saxons, et qui après la perte de la bataille, livrée près de la forêt de Célidon, s’y réfugia, après avoir perdu l’esprit de douleur. L’autre, que la tradition fait vivre un siècle plus tôt, est le merveilleux enfant Merlin, surnommé Ambroise, qui fut amené au roi Vortigern comme l’enfant sans père que ses magiciens lui avaient dit de chercher, afin qu’en répandant son sang sur le sol il pût réussir dans la construction d’un château fort où jusque alors il arait toujours échoué. Il lui découvrit les mystères que le sol cachait en cet endroit. Le dernier, que révélèrent les fouilles qu’on y entreprit fut l’apparition d’un ragon rouge et d’un dragon blanc, que l’enfant expliqua ne désigner autre chose que la victoire remportée après une longue oppression par les Bretons sur les Saxons. Après une vie remplie de prodiges et d’enchantements, Merlin est enfermé dans un buisson d’aubépine, d’où l’on n’entend plus que sa voix, dans la forêt de Broceliande en Bretagne, parla belle Viviane, à qui il a appris son art. Le souvenir national de Merlin se conserva au moyen de mystérieuses poésies que Geoffroi de Monmouth ajouta, sous le titre de Prophetia Merlini, à sa Chronique, et dans lesquelles on prétendit longtemps voir des prédictions relatives à l’histoire d’Angleterre.