Sauterelle

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Sauterelle. Les entomologistes comprennent sous ce nom un genre d’insectes de l’ordre des orthoptères, dont les caractères sont : un corps allongé ; une tête grande et verticale ; deux yeux petits, saillants et arrondis, accompagnés de deux ou trois petits yeux lisses, mais peu apparents, un corselet comprimé sur les côtés et sans écusson ; des élytres inclinées recouvrant des ailes ; des pattes, dont les antérieures paraissent prendre naissance sous la tête, et dont les postérieures sont très grandes.

Ce genre, appelé en latin locusta, est le type de la famille des locustaires. La femelle se distingue du mâle par une queue tranchante, placée à l’extrémité de l’abdomen, composée de deux lames accolées l’une à l’autre, et vulgairement appelée sabre. C’est au moyen de cet appareil qu’elle dépose ses œufs dans la terre. Les larves qui naissent de ces œufs ne différent de l’insecte parfait que par l’absence des ailes et des élytres ; les nymphes en sont au contraire pourvues. Sous ces deux états la sauterelle jouit des mêmes facultés qu’à l’état parfait, si ce n’est qu’elle ne peut se reproduire.

Les sauterelles mâles font entendre nn bruit particulier, improprement appelé chant : il est produit par le frottement des élytres l’une contre l’autre à leur extrémité, qui offre une partie scarieuse et transparente, ressemblant en quelque sorte à un miroir. Cette partie n’existant point chez les femelles, leurs élytres ne produisent aucun bruit.

Les sauterelles, par la disposition de leurs ailes, ployées dans la longueur de leur corps, ne peuvent voler à de grandes distances, mais elles sautent très facilement. Elles se nourrissent de végétaux, et se tiennent habituellement dans les prairies et sur les arbres.