Possession

  • Glossaire raisonné de la divination

Possession. Action de posséder, ou même seulement d’obséder une personne, c’est-à-dire de s’emparer de son corps pour l’empêcher d’agir à sa guise, à sa volonté. La personne obsédée n’a plus son libre arbitre. Généralement, c’est un invisible, une Entité de l’astral, dénommée par le catholicisme Démon, qui peut s’emparer du corps de l’homme. — L’Église emploie pour débarrasser les possédés des exorcismes. C’est un des meilleurs moyens et des plus pratiques.

Ceux qui connaissent la grande initiation, peuvent à volonté passer dans le corps d’un autre homme et s’en servir comme de leur propre corps, la méthode à employer se dénomme en sanskrit Pindam. Voici une note d’un livre sanskrit, de Panchara-tra Padma Samhita charrgapada qui donne à ce sujet des détails fort curieux[1].

« Je te dis maintenant, ô né du Lotus, la méthode par laquelle on entre dans le corps d’un autre… Le corps qui sera occupé doit être sain et frais, d’âge moyen, doué de toutes les bonnes qualités et exempt de toutes les horribles maladies qui sont la conséquence du péché. Le corps doit être celui d’un brahmin ou même d’un Tchatrya. Il faut qu’il soit couché en quelque lieu solitaire[2], le visage tourné vers le ciel et les jambes étendues : entre ses jambes, tu devras t’asseoir en Yogâsana[3] ; mais auparavant, ô toi aux quatre faces, tu devras avec une intense concentration, fixe mentale (Dhárand) avoir longtemps exercé ce pouvoir du yoghi. — Le jiva[4] est localisé dans le Nabhichakra[5] il est lui-même radieux comme le soleil et à la forme de hamsa[6]. Il se meut le long de Idâ et de Pingala nâdis[7]. — Après avoir été concentré comme hamsa, il passera à travers les narines et comme un oiseau s’élancera à travers l’espace. Tu devras t’accoutumer à cet exercice en voyant au dehors le Prânâ[8] à la hauteur d’un palmier et en le faisant voyager un mille ou cinq mille au plus ; puis l’attirant de nouveau dans ton corps, dans lequel il doit entrer, comme il l’a quitté à travers les narines et le remettre dans son centre naturel : le Nabhichakra. — Il faut pratiquer cela, jusqu’à ce que la perfection soit atteinte ». La méthode qui précède, ne sera guère comprise que des initiés ; et c’est là, la seule fin que nous avons poursuivie. Pour les non initiés, il faudrait ajouter de trop nombreux commentaires, que nous ne saurions donner ici.

1.

Chapitre xxiv, vers 131 à 140.

2.

C’est-à-dire dans lequel il n’y ait aucun risque que le processus cérémonial soit interrompu, on verra plus loin pourquoi.

3.

C’est-à-dire en posture de yoghi.

4.

C’est-à-dire la vitalité.

5.

Nom sanskrit du Plexus solaire.

6.

Ce terme hamsa (cygne) oiseau est soham interverti qui signifie « que je suis » , ce qui est une allusion à Parabrahm. — Ainsi Parabrahm — Nivatma — Soham — Hamsa ; tout cela est tout un.

7.

Nom de deux canaux de circulation psychique.

8.

Jiva est la vitalité de l’univers comme est Prânâ la vitalité humaine ; c’est le souffle astral.