Médiumnité

  • Glossaire raisonné de la divination

Médiumnité. Faculté que possèdent les médiums. La médiumnité n’est pas un fait du hasard, ni une marque de développement intellectuel pour celui qui la possède ; c’est une faculté qu’on a en soi, de même que certaines personnes sont bien douées pour les arts : peinture, musique, sculpture, etc. Ajoutons cependant que, de même que les artistes sont généralement des natures bien douées et parfois médiums inconscients, de même des personnes possédant des qualités morales, peuvent faire de bons médiums, parce que morales. Évidemment chez tous les hommes intervient la loi de Karma. (Voyez ce mot) qui attribue à chacun son lot, le lot que lui ont nécessité ses bonnes œuvres.

Tous les grands intellectuels, les nobles intelligences, sont plus ou moins médiums, mais la médiumnité peut être plus ou moins développée, suivant l’individu en qui elle réside ; elle se manifeste, du reste, de mille manières, soit par inspiration, soit par somnambulisme, soit sous l’action magnétique.

À l’heure actuelle d’après de savants docteurs, la médiumnité serait un signe d’infériorité (nous pouvons affirmer le contraire, ce serait même un signe de dégénérescence d’après les mêmes docteurs, car il n’y aurait guère que des scrofuleux, des détraqués, des hystériques qui seraient médiums. C’est étrangement comprendre la chose ; c’est même un renversement d’idées ; nous ne nions pas en effet que des médiums qui abusent de leurs facultés, principalement des femmes, arrivent à être des hystériques, des détraquées, mais on peut appliquer les mêmes états d’infériorité à tous les grands travailleurs intellectuels ; des grands littérateurs, des poètes, des peintres, des grands artistes peuvent, par l’abus, arriver au cabanon de la maison de santé, mais s’ils sont fous, ce n’est pas parce qu’ils furent de grandes intelligences, mais parce qu’ils abusèrent de leur supériorité et travaillèrent plus que de raison pour acquérir plus de gloire et de fortune qu’ils n’en avaient.

Nous dirons donc, en manière de conclusion, que le nombre de médiums conscients ou inconscients est si considérable qu’il s’en trouve parfois même parmi les hystériques et les détraqués ; bien plus, ces médiums sont ainsi parce qu’ils sont possédés par de mauvais esprits, car pour tout penseur sérieux, certains genres de folies ne peuvent être expliqués que par des possessions démoniaques, favorisées par l’abus de travaux médianimiques. — Cf. – La Psychologie devant la science, chap. XIII, page 180.1 vol. in-12, Paris, 1893. — 3e Édition, revue et augmentée, Paris, II. Daragon, 1909, et Librairie du XXe siècle.

Aux termes médiums et médiumnité se rattachent ceux de médianimique et de médianisme qui suggèrent par leur racine même à notre esprit l’idée d’âmes intermédiaires (media anima). Comme synonyme de médiumnité, ou commence à employer médiumnisme.

On nomme phénomènes de Rétrocognition ou d’hypermnésie, des messages ou communications médianimiques d’évènements passés et généralement ignorés des personnes présentes qui sont en rapport avec le médium qui les fournit.