Esprits

  • Glossaire raisonné de la divination

Esprits. Entités de l’espace de l’au-delà, d’une extrême variété, qui vivent dans l’atmosphère du monde terrestre et qui peuvent, d’après la Doctrine spirite, communiquer avec les vivants au moyen de médiums ; mais les spirites n’attribuent cette faculté qu’aux Esprits des désincarnés, c’est-à-dire aux morts que les Occulistes, les Cabalistes et les Théosophes dénomment Esprits Élémentaires (Voyez ci-dessus ce terme).

On nomme Esprits familiers, Démons ou Génies, des entités de l’astral, qui apparaissent à certaines personnes et qui leur parlent ou du moins se font entendre à celles-ci. Socrate avait un esprit familier qu’on nomme le Génie de Socrate ; Numa Pompilius second roi de Rome, avait également le sien : le Nymphe Égérie ; il allait la consulter dans sa grotte au sujet des affaires de l’État.

Les Pères de l’Église et les Docteurs chrétiens ont émis sur les Esprits et sur leur nature des idées que nous ferons connaître à nos lecteurs ; ainsi saint Grégoire de Nicée a prétendu qu’ils se reproduisaient à la manière des hommes ; ceci est vrai, mais il ne faut pas généraliser, car les Esprits ont des origines diverses ; ensuite les mêmes Pères n’admettent guère que de mauvais Esprits : des diables, ce qui n’est pas juste, car les Esprits sont comme les hommes, il y en a de bons, de mauvais et des neutres ; il y en a qui aiment les hommes et qui travaillent à leur bonheur, il y en a d’autres qui, loin de seconder les hommes dans leur évolution, enrayent au contraire leurs progrès ; ce sont là de mauvais esprits ; mais il y a lieu d’ajouter que l’homme ne subit l’influence des esprits (bons ou mauvais) qu’autant que sa conduite, sa manière de vivre est morale ou immorale ; c’est la loi de Karma, qui les rend tributaires des bons ou des mauvais esprits ; de là, dérivent l’ange gardien et le diable du Catholicisme.