Joseph Addison

  • Encyclopédie de famille

Addison (Joseph), né le 1er mai 1672 à Milston, dans le Wiltshire. Un poème latin sur la paix de Ryswick, dédié au roi Guillaume, lui valut la protection de lord Sommers et de Jofd Halifax. Il voyagea alors en France et en Italie. La bataille d’Hochstædt (1704), qu’il célébra, lui fit obtenir la place de commissaire des appels, dont Locke s’était démis. En 1705 Addison accompagna lord Halifax en Hanovre, et fut l’année suivante nommé sous-secrétaire d’État. À cette époque il dédia à la duchesse de Marlborough son opéra de Rosemonde, premier essai de drame musical en anglais, fait à l’imitation des opéras italiens. Le comte de Wharton ayant été nommé vice-roi d’Irlande, Addison l’y accompagna en qualité de secrétaire. Sir Richard Steele, l’un de ses amis d’enfance, fonda la feuille périodique intitulée the Tatler (le Babillard), et publia ensuite the Spectator et the Guardian. Addison écrivit oeaucoup dans ces différents recueils, et en a seul retiré quelque gloire. Le Spectateur surtout, publication d’un genre tout nouveau, obtint un immense succès. Addison y présente le tableau des mœurs de son siècle. En 1713, Addison fit jouer sa tragédie de Caton, qui obtint à Londres et dans les provinces un succès immense. En même temps il rédigeait des pamphlets et des journaux politiques. Dévoué au ministère, il retourna pour la seconde fois en Irlande comme secrétaire de lord Sunderland, nommé vice-roi, et revint, après la mort de la reine Anne, pour être nommé secrétaire de la régence avant l’arrivée du roi George. Quelques années après, il fut nommé ministre ; mais on s’aperçut bientôt de son incapacité pour un poste si élevé. Il donna sa démission et reçut une pension de 1,500 livres sterling. Il avait épousé la comtesse douairière de Warwick ; mais cette alliance, qu’il avait ambitionnée, ne le rendit pas heureux. Il mourut en 1719, à Hollandhouse, près de Kensington. Addison est considéré en Angleterre comme un poète spirituel, élégant, harmonieux. Il brille au premier rang parmi les prosateurs. Le Spectateur et le Voyage en Italie sont peut-être les ouvrages les plus remarquables de la littérature anglaise.