Aimant

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Aimant. La pierre qui porte le nom d’aimant est un composé de protoxyde et de peroxyde de fer. Il est à remarquer que plusieurs autres combinaisons analogues (celles du protoxyde avec le peroxyde de nickel, du protoxyde de cobalt avec son peroxyde, du protosulfure de fer avec son persulfure, etc.) jouissent des propriétés de l’aimant. Lorsqu’on plonge une pierre d’aimant dans la limaille de fer, on voit celle-ci y adhérer. Si l’on présente la pierre à distance, la limaille s’élance attirée par l’aimant. Cette attraction se manifeste dans le vide comme dans l’air, et lors même qu’il y a un corps interposé. En examinant la pierre après cette expérience, on remarque que la limaille n’est pas uniformément répandue sur toute la surface, mais qu’elle est surtout amoncelée autour de deux points opposés où la force magnétique paraît résider plus particulièrement. Ces deux points ont été appelés les pôles de l’aimant, et considérés comme les extrémités d’un axe qui traverserait la pierre dans cette direction. On a nommé équateur le plan perpendiculaire, qui partage l’aimant par le milieu de son axe. Le fer est à l’aimant ce que les corps pesants sont à l’égard de notre globe. Comme pour l’attraction de la terre, la force attractive de l’aimant décroît à mesure que la distance augmente.

L’attraction est réciproque. On le démontre, en suspendant à des fils deux masses à peu près égales de fer et d’aimant ; en les rapprochant lentement l’un de l’autre, on verra les deux corps s’élancer chacun de son côté et se joindre dans l’intervalle qui les sépare, en un point déterminé par l’énergie de l’aimant et de la masse de fer. Si la masse de fer était fixe ou très considérable, l’aimant seul cheminerait, et réciproquement.