Cendres

  • Dictionnaire infernal

Cendres. On soutenait dans le dix-septième siècle, entre autres erreurs, qu’il y avait des semences de reproduction dans les cadavres, dans les cendres des animaux et même des plantes brûlées ; qu’une grenouille, par exemple, en se pourrissant, engendrait des grenouilles, et que les cendres de roses avaient produit d’autres roses. (Voyez : Palingénésie).

Le Grand Albert dit que les cendres de bois astringent resserrent, et qu’on se relâche avec des cendres de bois contraire. « Et, ajoute-t-il, Dioscoride assure que la lessive de cendres de sarments, bue avec du sel, est un remède souverain contre la suffocation de poitrine. Quant à moi, ajoute-t-il, j’ai guéri plusieurs personnes de la peste en leur faisant boire une quantité d’eau où j’avais fait amortir de la cendre chaude, et leur ordonnant de suer après l’avoir bue[1]. »

1.

Les admirables secrets d’Albert le Grand, liv. III, ch. i.