Aboukir

  • Encyclopédie moderne

Aboukir ou Birkir, ville maritime de la basse Égypte, à 24 km à l’Est d’Alexandrie.

L’armée française commandée par Bonaparte avait heureusement débarqué le 1er juillet 1798 ; Alexandrie avait été enlevée en quelques heures, et moins de vingt jours après, le drapeau tricolore flottait sur la citadelle du Caire. Mais pendant que le général en chef organisait le gouvernement du pays conquis, et se préparait à soumettre les autres provinces de l’Égypte, la flotte anglaise ; commandée par Nelson, s’avançait ; elle parut, le 31 juillet, sur les côtes d’Égypte. Bonaparte avait donné à l’amiral Brueys l’ordre de faire entrer la flotte française à Alexandrie ou de la conduire à Corfou. Cet officier, au lieu d’exécuter cet ordre, alla s’embosser dans la rade d’Aboukir. Il y fut bientôt rejoint par la flotte anglaise.

Le combat commença le 1er août, vers six heures du soir ; il ne finit que le lendemain à midi. La flotte française était détruite, et Brueys avait payé de sa vie sa courageuse mais imprudente résolution.

Le 24 juillet 1799, la plage d’Aboukir fut le théâtre d’un autre combat, entre les Français et les Turcs ; ceux-ci y furent entièrement défaits : leur armée y périt presque tout entière.

Enfin, le 7 mars 1801, six mille Anglais débarquèrent à Aboukir. Alors, l’armée d’Égypte n’avait plus Bonaparte pour général, et Friant, qui était chargé de la défense de ce poste, n’avait sous ses ordres que douze cents hommes. Il arrêta cependant longtemps les ennemis, et ne se retira qu’au moment où une nouvelle division de six mille. Anglais allait débarquer. Après sa retraite, les Anglais bloquèrent le fort d’Aboukir ; mais ils n’y entrèrent qu’après que les Français eurent épuisé tous les moyens de défense.