Ribésiées

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Ribésiées. De Jussieu avait réuni dans une même famille les deux genres groseillier (ribes) et cierge (cactus), dont le port est tout à fait différent, mais dont la structure offre quelque analogie. Cette ressemblance n’a pas été trouvée assez grande par plusieurs botanistes modernes et par de Jussieu lui-même, et des deux genres on a fait deux familles distinctes, sous les noms de nopalées et de ribésiées.

Les ribésiées, grossulariées de Decandolle (Dicotylédonées polypétales à pétales périgynes, J. Polypétalie symphysogynie, R.), sont des arbrisseaux en buissons, quelquefois épineux, ayant des feuilles alternes, sans stipules, des fleurs axillaires, solitaires, géminées ou disposées en épis ou en grappes simples. Leur calice est monosépale, tubuleux inférieurement, où il adhère avec l’ovaire, ayant son limbe évasé et comme campaniforme, à cinq divisions étalées ou réfléchies. Leur corolle est formée de cinq pétales, quelquefois très petits. Les élamines, en même nombre que les pétales et alternes avec eux, sont insérées vers le milieu du limbe calicinal. L’ovaire est infère, à une seule loge, contenant un grand nombre d’ovules attachés sur plusieurs rangs, à deux trophospermes pariétaux ; les deux styles sont plus ou moins soudés entre eux, et se terminent chacun par un stigmate simple. Le fruit est une baie globuleuse, ombiliquée, polysperme ; les grains se composent d’un gros embryon, immédiatement recouvert par le tégument propre.

Le genre ribes formant à lui seul la famille des ribésiées, le professeur Richard a établi, d’après des différences assez tranchées que présentent les espèces, plusieurs genres distincts, mais que l’on peut rigoureusement ne considérer que comme des sections naturelles d’un même groupe. Ces genres, au nombre de trois, ont pour types, le groseillier à maquereau, le groseillier rouge ou à grappes, et le cassis. Le premier porté le nom de grossularia, et a pour caractères : un ovaire complétement infère, un calice campanulé, un style biparti jusqu’à sa base, et des anthères cordiformes ; le second, qui a conservé le nom de ribes, se distingue par son calice presque plane, son style bifide seulement au sommet, et ses anthères didymes. Le troisième, enfin, ou botrycarpum, se reconnaît à son ovaire semi-infère, son style simple et à peine bifide au sommet, et ses anthères cordiformes.

Toutes les espèces connues viennent se grouper dans ces trois genres.

Les propriétés et les usages des fruits des différentes espèces de groseillier sont trop généralement connus pour que nous nous y arrêtions.