Obsession

  • Glossaire raisonné de la divination

Obsession. L’obsession et la possession sont connues dès la plus haute Antiquité ; au Moyen Âge, elles ont été aussi fréquentes que dans l’antiquité et les Pères de l’Église les ont affirmées et admises par conséquent ; les exorcismes démontrent le fait d’une manière indiscutable.

La Renaissance a admis également, et les obsessions et les possessions ; voici ce qu’en pensait, au xvie siècle, l’illustre Paracelse :

« Une personne, dit-il ; qui est saine et pure ne saurait être possédée par des esprits élémentaires, parce que ces larves (larvæ) ne peuvent agir que sur les hommes qui leur donnent une place dans leur mental. Un esprit sain est comme une citadelle dans laquelle on ne saurait pénétrer sans la volonté de son maître. — Si on laisse pénétrer ces larves, elles excitent les passions humaines (des hommes et des femmes) et donnent naissance à de mauvaises pensées qui, en incitant le cerveau, font commettre de mauvaises actions ; elles aiguisent ainsi les esprits animaux (ou appétences bestiales) et étouffent bien vite toute espèce de moralité.

« Les mauvais esprits n’obsèdent que les humains chez lesquels domine l’animalité. La guérison de l’obsession ne peut être obtenue par des cérémonies et des exorcismes, car cette guérison est un acte purement psychique et moral. »

Par les lignes qui précèdent on voit que Paracelse savait fort bien ce que c’était que les obsessions : « un acte purement psychique et moral », rien de plus vrai ; mais où il se trompe, c’est quand il croit qu’on ne peut exorciser les personnes obsédées ou possédées par des élémentals ou des démons.

Aujourd’hui, même en dehors de l’exorcisme, on peut, par simple magnétisation, dégager le corps de l’obsédé ou du possédé de l’esprit obsesseur ; mais ce serait une grave erreur de croire que l’autorité d’un personnage pur, d’un saint homme ne puisse, par la force de sa volonté, expulser un mauvais esprit du corps d’un possédé.

Pour l’homme droit et probe, doué d’une forte énergie, il n’a nullement à redouter l’emprise d’un mauvais esprit. Du reste, les cas d’obsession et de possession complètes sont, aujourd’hui que l’instruction est répandue, beaucoup moins fréquents qu’au Moyen Âge, par exemple.

Disons en terminant, que quand l’obsession persiste même après la mort, elle constitue alors une des formes du Vampirisme (Voyez ce mot).