Madan

  • Glossaire raisonné de la divination

Madan. Terme sanskrit, qui sert à désigner une classe d’élémentaires d’une méchante nature, qui affectent la forme animale, principalement celle d’un bœuf énorme avec de petites jambes courtes.

Le Madan vit en bonne intelligence avec le sorcier, auquel il prête volontiers son concours pour faire du mal à l’homme, le rendre malade et le faire même mourir.

Il existe divers genres de Madans : le Madan-koumil, le Madan-poruthou, le Madan-schudalu, le Madan-schula, etc., etc.

Le Madan-Koumil est un esprit élémentaire de l’eau, une ondine ; son qualificatif de Koumil désigne le bruit que fait une bulle d’air en s’élevant dans l’eau. Cet esprit n’est pas mauvais, c’est plutôt un lutin espiègle, qui aide les hommes suivant ses moyens ; c’est-à-dire qui l’aide à arroser ; il fait également tomber la pluie et il seconde les hydromanciens dans leurs pronostics.

Le Madan-Poruthou, lui, est une sorte d’esprit Herculéen, le plus puissant des madans au point de vue musculaire : c’est lui qui, dans les séances obscures de spiritisme, soulève les meubles les plus lourds, les déplace et les transporte d’un endroit à l’autre ; c’est lui aussi qui peut, dans bien des cas, aider à des expériences de lévitation.

Le Madan-Schoudâla est une sorte d’esprit vampire assoiffé de sang ; aussi vit-il autour des abattoirs, fréquente-t-il les lieux de supplice, les champs de carnage et réside-t-il de préférence dans les cimetières, principalement autour des fosses communes, où l’attire l’odeur et l’abondance des cadavres frais.

Enfin le Madan-Schoula est un mauvais esprit très glouton, très goulu et gourmand, qui aime à résider dans les cuisines. — Il est l’ami des hommes qui lui font du bien, inconsciemment, parce que ce sont par exemple de bonnes fourchettes ; il joue au contraire des mauvais tours à ceux qui lui déplaisent, c’est-à-dire qu’ils ont un fluide répulsif (qui les repousse loin de lui).

Ceux de nos lecteurs qui ne sont pas versés dans l’occultisme auront peut-être de la peine à admettre les lignes qui précédent, mais nous pouvons leur garantir qu’elles sont exactement l’expression de la vérité. Ainsi nous pouvons leur garantir que nous avons vu, de nos yeux vu, ce qu’on appelle vu, dans des séances psychiques, des bras énormes de Madan-Poruthou, nous avons touché leurs mains, qui ne mesuraient pas moins de 48 à 50 centimètres et qui étaient recouvertes de poils rudes et longs de 2 ou 3 centimètres.

Nous terminerons cet article sur les Madans en disant qu’il y a peut-être plus de six mille espèces d’Esprits de la nature et nous engagerons ceux de nos lecteurs qui voudraient approfondir cette question à lire la Doctrine Ésotérique à travers les âges, 2 vol. in-12, Paris, Chamuel 1900 ; — nous leur recommanderons tout spécialement le chapitre XIV, tome I, page 325, dans lequel ils verront une nomenclature assez considérable des esprits connus des Chaldo-Assyriens.