Extériorisation

  • Glossaire raisonné de la divination

Extériorisation. Manifestation extérieure par le double aithérique du corps de l’homme, des attributs, qualités et aptitudes d’une individualité sous l’influence de certaines actions hypnotiques, magnétiques ou magiques ; nous allons expliquer ce qui précède qui de prime abord n’est pas intelligible pour les lecteurs ignorants la composition de l’homme, c’est-à-dire des sept principes constituant la personnalité.

Le corps de l’homme comporte une sorte d’enveloppe subtile, dénommée Double aithérique et Périsprit par les Spirites ; c’est cette enveloppe astrale ou fluidique qui relie pendant la vie physique, le corps à l’âme. — Après la mort, quand le corps physique (le corps sthulique des occultistes et des théosophes), quand ce corps, disons-nous, est dissous, désagrégé, oxydé, l’individualité humaine ayant perdu sa personnalité, ne possède qu’un corps aitheré (aërosome du Dr Fugairon) c’est le périsprit, que les occultistes nomment non seulement corps astral, mais encore Force extériorisée.

Quand nous dormons d’un sommeil profond, notre double aithérique se dégage et va avec le corps astral là, où le pousse notre désir, notre volonté. Ce dégagement ou extériorisation s’accomplit chez presque tous les hommes d’une manière inconsciente.

L’occultiste initié peut dégager son double aithérique par des moyens divers, mais lui n’emploie que sa volonté, qu’il dirige d’une certaine façon que nous ne saurions divulguer, car il est extrêmement dangereux de s’engager dans cette voie pleine d’écueils. Nous disons donc qu’il existe des moyens divers nous mentionnerons comme exemple : l’ivrogne, l’alcoolique, le buveur d’absinthe, de laudanum, le mangeur et le fumeur d’opium, le haschichéen ; tous ces individus dégagent littéralement leur astral par des absorptions de la drogue qui leur est chère ; mais ces moyens factices, est-il besoin de le dire, sont extrêmement dangereux. Aujourd’hui nous savons parfaitement qu’ils conduisent ceux qui les emploient à la folie, au suicide, à la mort, après les avoir fait passer par les maladies les plus terribles. Tous les narcotiques et les stupéfiants provoquent plus ou moins l’extériorisation.

Le chloroforme, comme l’éther et le protoxyde d’azote sont aussi des substances extériorisantes, mais tout le monde sait combien il est dangereux de prolonger le sommeil des patients avec de pareils stupéfiants ; avec le protoxyde d’azote, par exemple, on a eu à enregistrer chez des dentistes de fréquents accidents, qui devraient en faire proscrire absolument l’emploi.

Enfin, on utilise encore, comme extériorisants, des substances dites psychiques. — Cf. traité théorique et pratique du haschich et autres substances psychiques, un vol. in-18, sans nom d’auteur. Paris, Chamuel éditeur, 1896.