Dénombrement

  • Encyclopédie de famille

Dénombrement, recensement d’une population, énumération d’objets faisant partie de la fortune publique. Le plus ancien dénombrement que nous ait transmis l’histoire est celui des Israélites, fait par Moïse et Aaron dans le désert (Nombres, ch. 1er). Toute, les tribus y furent comprises, à l’exception de celle de Lévi, et on y compta 603,550 hommes en état de porter les armes. David ordonna aussi un recensement, et il se trouva 800,000 guerriers des tribus d’Israël, et 500,000 de celles de Juda, les tribus de Lévi et de Benjamin non comprises. On ignore si jamais les Grec, firent de véritables dénombrements publics. À Rome, Servius Tullius institua l’usage de procéder tous les cinq ans au dénombrement de la république ; mais cette opération ne fut ensuite renouvelée qu’à des époques irrégulières. Le dénombrement devait contenir les noms, l’âge, la qualité et la profession des citoyens, de leurs femmes et de leurs enfants ; plus tard, on y inscrivit le nombre de leurs esclaves avec l’indication de leurs Mena, meubles et immeubles. Celui auquel Pompée et Crassus procédèrent en leur qualité de censeurs donna 400,000 citoyens en état de porter les armes. Auguste étendit le dénombrement à toutes les provinces de l’empire, et y fit procéder à trois reprises. Dans la dernière, le nombre des guerriers se trouva monter à 4,137,000. Ces opérations se faisaient avec lenteur et difficulté, et obligeaient une partie de la population à des déplacements onéreux ; car on rapporte que c’est pour se faire inscrire au dénombrement ordonné par Auguste un peu avant l’ère chrétienne, que Joseph et Marie se rendirent à Béthléem. Il est à remarquer que les historiens de l’antiquité, uniquement préoccupés de la puissance militaire, n’ont attaché d’importance qu’à constater le nombre de citoyens en état de porter les armes, et ne nous ont transmis aucun renseignement authentique sur les éléments de la richesse publique.