Caves

  • Géologie
  • Rozet
  • Encyclopédie moderne

Caves. Nous ne voulons parler ici des caves que sous le rapport de l’uniformité de température qu’elles présentent dans tous les lieux de la terre, lorsqu’elles ont une certaine profondeur. Tout le monde sait que les caves paraissent être froides en été et chaudes en hiver. Ce phénomène est uniquement dû à ce que la température ne varie pas d’une manière sensible, comme à l’extérieur, par suite de l’influence de la chaleur solaire, beaucoup moins grande, à une profondeur de quelques mètres seulement, que celle de la chaleur propre de la terre. A Paris, il suffit de s’enfoncer de cinq mètres pour voir disparaître les variations diurnes du thermomètre ; et cet instrument n’a pas sensiblement bougé, depuis vingt-cinq ans, dans les caves de l’Observatoire royal, qui ont trente mètres de profondeur.

Il a été constaté que la température constante que l’on trouve ainsi, à une certaine profondeur, dans chaque lieu, température qui ne diffère pas essentiellement de celle des puits profonds, se rapproche assez de la température moyenne de l’air pour être prise comme telle, sans erreur sensible. M. Kupffer a cependant reconnu qu’elle en différait assez souvent, et que les lignes qui uniraient les points où la température constante du sol est uniforme, lignes qu’il nomme isogéothermes, ne suivent pas exactement les lignes isothermes.