Catisseur

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Catisseur. Les étoffes de laine, avant d’être livrées aux consommateurs, reçoivent le cati ou le lustre qui en rehausse la beauté et l’éclat. Cette opération se fait en général à l’aide d’une forte pression combinée avec la chaleur.

Pour déplisser et étendre les étoffes chiffonnées ou plissées, on fait usage d’un mécanisme nommé corroi ou étendoir, composé de plusieurs rouleaux de bois sur lesquels s’enroule ou se déroule la pièce, en y subissant un certain degré de traction et de pression qui en efface parfaitement les plis. Ce corroyage se fait aussi à chaud , et pour cela, on dispose un réchaud sous les rouleaux autour desquels passe et repasse l’étoffe ; ou bien encore on le promène sur le fourneau à griller, dont on a soin de recouvrir la plaque rouge en fonte, d’une plaque en cuivre pour en modérer la chaleur.

Le catissage des étoffes se donne à la presse, en plaçant chaque double du tissu entre des cartons bien lisses. La parfection de cet apprêt dépend de la bonne qualité des cartons qu’on y emploie ; les cartons glacés peuvent seuls donner aux étoffes un lustre parfait, une surface douce et unie, en un mot une apparence glacée.

Lorsque les cartons sont délustrés, ce qui arrive quelquefois en peu de temps, on les fait encore servir, comme s’ils étaient neufs, en les lissant une seconde fois, pourvu néanmoins qu’ils soient de bonne pâte ; ou bien on les fait servir aux apprêts communs.

Plus le pressage est fort, plus l’apprêt glacé est beau et durable. Aussi la presse hydraulique, qui donne une pression si énergique, convient-elle merveilleusement à ce genre de travail.

Pour aider l’action de la presse, on interpose des plaques de fonte chaudes entre les plis ou doubles de l’étoffe. Le degré de chaleur de ces plaques doit varier suivant la force du tissu, l’humidité de la pièce, la nature des couleurs ou même des nuances qui demandent plus ou moins de ménagement. C’est là la partie difficile de cet art.