Cateau-Cambrésis

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Cateau-Cambrésis. Ville de France, dans l’ancien Cambrésis, dont elle prétendait être la véritable capitale. C’est aujourd’hui le chef-lieu d’un des cantons du département du Nord ; on y compte 6,880 habitants.

Le Cateau s’est formé de ia réunion des deux villages de Péronne et de Vendelgies,où l’évêque de Cambrai Halluis fit bâtir un château pour protéger les habitants. L’évêque Gérard Ier y fonda une abbaye en 1020. Prise et brûlée, en 1133, par un seigneur nommé Maufilâtre, cette ville fut encore six fois prise et reprise dans le cours du quinzième siècle. Les Français la brûlèrent en 1554, après la levée du siège de Cambrai. Elle fut cédée à la France par le traité de Nimègue. Les Autrichiens l’occupèrent pendant quelque temps en 1793.

Deux célèbres traités ont été signés à Cateau-Cambrésis en 1569 , à un jour de distance. Le premier, conclu le 2 avril, entre la reine d’Angleterre d’une part, et le roi de France, la reine d’Écosse et le roi dauphin de l’autre, promettait de rendre Calais aux Anglais. Le second, signé le lendemain entre les plénipotentiaires d’Espagne et de France, obligeait cette dernière puissance à la restitution de 189 villes fortifiées, et lui faisait payer la rançon des négociateurs, Montmorency et Saint-André, plus cher que ne l’avait été celle de François Ier.

On fabriqne à Cateau Cambrésis des châles, des mérinos, des batistes, des calicots, de l’amidon, du savon noir ; il y a des raffineries de sel, des brasseries, des tanneries, des chamoiseries, des fonderies de cuivre et de fonte. On y fait le commerce de blés graines grasses, cuir, toiles, mérinos, etc.

C’est la patrie du maréchal Mortier, duc de Trévise.