Anzin

  • Encyclopédie de famille

Anzin, village du département du Nord, célèbre par son immense exploitation de houille. Elle ne remonte qu’à 17 34, époque où le vicomte Désandrouin et l’ingénieur J. Mathieu rencontrèrent une houille de première qualité en gisements considérables, après dix-huit ans de recherches, des accidents de toutes sortes et la perte d’énormes capitaux. À la révolution de 1789, la compagnie avait ouvert trente-sept fosses, tant pour l’extraction de la houille que pour l’épuisement des eaux, et occupait douze machines à vapeur, quatre mille ouvriers, six cents chevaux ; elle produisait annuellement 7,000,000 d’hectolitres de charbon, et* gagnait au moins un million. L’invasion étrangère, en 1792, apporta une grande perturbation dans l’établissement d’Anzin ; les machines furent brisées, des fosses comblées, etc. Les propriétaires de la moitié des actions émigrèrent. Leurs parts furent, en l’an V de la république, vendues par l’État. On évalua les biens de la compagnie à 5,000,000 de francs environ, payables en assignats. C’est sur ce pied que MM. Périer, Berrier, Lecouteulx de Canteleu et autres achetèrent. L’adjudication eut lieu alors que les assignats étaient en dépréciation, et le payement quand ils étaient à zéro. C’est à M. J.-M. de Désandrouin, fils du fondateur, qu’on doit la réorganisation de l’affaire. Sous l’Empire, l’établissement fut peu prospère. Mais à la Restauration la paix ramena le développement de l’industrie ; la perte de la Belgique enleva aux mines de houille du nord une concurrence redoutable, et Anzin vit augmenter chaque année dans de vastes proportions sa production et ses profits. On étendit le périmètre de sa concession rimitive par d’autres concessions, et le assin houiller de Denain, qu’on a rattaché à Anzin par un chemin de fer, lui fournit une source inépuisable de richesses minérales. Le capital émis par la compagnie d’Anzin est maintenant de 28,800,000 francs. Elle produit 10,500,000 hectolitres de charbon par an. Anzin a 7,283 habitants.