Aile

  • Encyclopédie de famille

Aile. Ce mot désigne dans les oiseaux, et dans quelques autres animaux, les parties qu’ils mettent en mouvement pour se diriger dans l’air. Les ailes des oiseaux sort formées de plumes fortes et superposées de manière à frapper l’air avec vigueur. L’aile des oiseaux est composée d’un appareil solide autour duquel viennent se réunir les tendons, les muscles et les téguments destinés à fixer et à rassembler les plumes qui la recouvrent. L’aile est une sorte de bras, avec un avant-bras et une espèce de main. On y trouve l’humérus, qui est attaché à une omoplate, ainsi que la clavicule, un radius et un cubitus, enfin un véritable carpe, et le métacarpe ; ces derniers os diffèrent surtout des os analogues chez les mammifères ; souvent même il est difficile de les reconnaître. Les plumes qui garnissent les ailes varient suivant les oiseaux et selon leur position sur l’aile. On appelle rémiges ou pennes celles qui composent l’aile proprement dite ; les dix extérieures, dont quatre garnissent la longueur des doigts, sont les rémiges primaires ; les secondaires, en plus grand nombre ordinairement, ont leur attache le long de l’avant-bras ; on aperçoit en outre trois ou cinq plumes beaucoup plus petites et plus étroites que les rémiges, qui sont insérées au poignet le long du pouce ; elles forment l’aileron ou le fouet de l’aile. Les plumes molles qui recouvrent les rémiges sont appelées tectrices.

Les ailes des chauves-souris sont des membranes de peau soutenues et fixées par des os ; les ailes de quelques insectes sont un réseau très délie et transparent ; les scarabées, lorsqu’ils sont dans l’inaction, ont leurs ailes repliées et couvertes par des ailes cornées qui leur servent d’étui ; les ailes des papillons sont aussi un réseau fort délié, recouvert de plumes variées de couleurs et si menues qu’on les prend pour de la poussière ; la simple pression des doigts suffit pour les enlever. Li forme des ailes chez les insectes sert à classer ces animaux.

La Bible parle des ailes des anges, de celles des chérubins. La mythologie donne des ailes à l’Amour, à la Victoire, à la Renommée, au Temps, aux Heures, au cheval Pégase ; Mercure en a parfois aux talons ; quelquefois aussi on en donne à la Mort, mais ce sont des ailes de chauves-souris ; les poètes parlent des ailes du Vent, de celles de Zéphire. On a aussi donné des ailes aux harpies, aux dragons, aux chimères.