Absorption

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Absorption. On donne le nom d’absorption à la pénétration intime et successive d’un liquide ou d’un gaz, soit dans une matière inorganique, soit dans une matière vivante. Ainsi, dans le monde inorganique l’oxygène, le chlore, l’hydrogène et beaucoup d’autres gaz sont absorbés par les métaux, par le charbon, par la pierre ponce, etc. Pour les métaux, cette absorption est une véritable combinaison chimique, tandis que pour le charbon et la pierre ponce c’est une simple condensation des gaz dans les intervalles d’une substance poreuse. Cette condensation est souvent si intime, qu’une température même assez élevée ne suffit pas pour expulser tout le gaz. L’air, qui se trouve souvent très fortement condensé dans certaines substances poreuses, peut devenir une des principales causes d’erreur dans les analyses chimiques.

Pour trouver la quantité de gaz qu’un certain poids de charbon est capable d’absorber, il faut d’abord priver celui-ci de tous les gaz qu’il absorbe à l’air. On y arrive, soit en plaçant le charbon dans le vide, soit en le faisant rougir en vase clos. Le charbon qui a été rougi absorbe toujours une quantité de gaz sensiblement plus grande que celui qui a été soumis au vide dans la machine pneumatique ; cela tient à ce que cette machine ne produit qu’un vide imparfait.

Saussure remarqua que le charbon récemment rougi, exposé d’abord à l’air, puis au vide de la machine pneumatique, absorbe moins de gaz que le charbon simplement rougi, mais plus que le charbon ordinaire, qui, bien que privé d’air, conserve toujours quelque humidité.

La plupart des appareils imaginés pour mesurer exactement le degré d’absorption du charbon, ont l’inconvénient de ne pas laisser échapper complètement l’air ; dans quelques-uns, les gaz sont en contact avec l’eau, qui est en partie absorbée par le charbon et entrave ainsi l’absorption.