Zodiaque

  • Encyclopédie moderne

Zodiaque. On appelle ainsi l’étendue de l’espape céleste qui se trouve comprise de part et d’autre de l’écliptique entre deux lignes parallèles à ce cercle, et dans les limites de laquelle s’accomplissent les révolutions planétaires.

Toutes les planètes s’écartent plus ou moins de l’écliptique ou de la trace de l’orbe terrestre. Leur plus grande déviation, qu’on nomme aussi leur latitude, sert de mesure au zodiaque. Cette zone céleste a donc plus ou moins de largeur, suivant qu’on y admet tous les corps de notre système planétaire, ou seulement quelques-uns d’entre eux. Avant que les astéroïdes fussent connues, on lui en donnait généralement une de huit, neuf ou dix degrés, sur l’un et l’autre côté de l’écliptique. La découverte de ces astres télescopiques obligerait à l’agrandir considérablement, à la tripler même, puisque Cérès, Junon, et surtout Pallas, vont bien au delà des limites qui lui avaient été assignées dans l’origine. Cette dernière s’écarte de l’écliptique de trente-quatre degrés et plus. Mais on a mieux aimé y renoncer tout à fait ; et les astronomes ne font plus usage aujourd’hui du zodiaque, dans le sens au moins qu’on y attachait jadis.

Ce nom de zodiaque tire son origine, suivant les uns, de l’opinion assez généralement reçue autrefois, que les planètes exercent une grande influence sur la vie animale et physique, et, selon les autres, de ce que les anciens avaient imaginé de circonscrire dans des figures d’animaux divers les constellations qu’il renferme.

On divise le zodiaque en douze parties, qui sont appelées signes, et dont chacun porte le nom d’une des constellations que la zone céleste circonscrit. Ces signes sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons. Mais si, comme on ne peut guère en douter, ils ont jamais correspondu aux constellations du même nom, cette coïncidence n’existe plus aujourd’hui ; de manière que quand on dit qu’un astre se trouve dans tel signe du zodiaque, il ne faut pas entendre par là que ce soit la constellation dont il s’agit, mais seulement la douzième partie de l’étendue de l’écliptique qui porte la même dénomination.

Ce défaut d’accord entre les signes nominaux et les constellations du zodiaque tient à ce que ce dernier est immobile, tandis que les étoiles ont un mouvement apparent d’occident en orient, rétrogradation qui constitue ce qu’on appelle la précession des équinoxes.

On donne le nom de lumière zodiacale à une lueur blanchâtre placée obliquement sur l’horizon, au-dessus duquel elle s’élève jusqu’à une hauteur considérable, en s’amincissant peu à peu, de manière à présenter l’aspect d’une lentille aplatie. Cette lueur, assez rare pour permettre qu’on aperçoive les étoiles situées derrière elle, se montre aussitôt que le soleil est parvenu au-dessous de l’horizon, et accompagne constamment l’astre, autour duquel elle forme une chevelure lumineuse dans les éclipses. Sa position dans le plan de l’équateur ne permet pas de la voir toujours ; et le temps de l’année le plus favorable pour l’observer dans nos climats se présente à l’équinoxedu printemps. Les causes de ce phénomène lumineux sont inconnues, et il n’a encore été émis à cet égard que des conjectures peu satisfaisantes.