Urticées

  • Botanique
  • Mirbel
  • Encyclopédie moderne

Urticées. Cette famille, très abondante en espèces, est l’une de celles qui renferment les végétaux les plus différents en apparence, et dans lesquelles les genres s’enchaînent les uns aux autres sans former de groupes bien distincts.

Quant à leur utilité en médecine, dans les arts ou dans l’économie domestique, les urticées offrent des végétaux de la plus grande importauce ; beaucoup contiennent des sucs propres, laiteux, plus ou moins caustiques, tels que les figuiers, les mûriers, l’arbre à pain. Néanmoins les fruits de plusieurs de ces espèces sont, comme tout le monde sait, savoureux et mangeables ; d’autres, tels que le houblon, les orties, les pariétaires, sont légèrement narcotiques, propriété qu’on retrouve plus énergique dans le chanvre. L’écorce filandreuse dont ou tire un si grand parti dans celui-ci est commune à beaucoup d’autres espèces ; les poivriers sont renommés par les huiles fortement aromatiques répandues principalement dans leurs fruits ; enfin, les ormes, tes micocouliers, les cecropia, et plusieurs autres végétaux remarquables, font également partie des urticées.

Nous exposerons d’abord les caractères botaniques de la famille, et nous terminerons cet article par quelques notions abrégées sur les espèces les plus curieuses.

Arbres ou arbrisseaux, ou bien herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces.

Feuilles alternes (rarement opposées ou verticillées), simples, tantôt entières, tantôt plus ou moins dentées ou incisées, munies de deux stipules pétiolaires.

Fleurs monoïques ou dioïques, ou quelquefois hermaphrodites ou polygames, généralement incomplètes et peu apparentes, disposées en épis, ou en chatons ; ou en panicules, ou en capitules, on rarement solitaires.

Périanthe simple (quelquefois nul), adhérent, ou plus sou vent inadhérent, persistant ; deux à cinq sépales idiadelphes, ou synadelphes.

Étamines interpositives ou rarement oppositives, au nombre de quatre ou cinq, ou quelquefois de trois, deux ou une, insérées vers la base du périanthe, ou, à son défaut, sur des écailles disposées en chaton ; filets d’abord infléchis, se renversant en dehors avec élasticité (rarement courts et dressés) ; anthères arrondies (par exception linéaires), submédifixes, s’ouvrant par deux fentes latérales.

Pistil : ovaire inadhérent ou quelquefois adhérent, uniloculaire, uniovulé ; ovule suspendu, ou ascendant, ou appendant ; style court ou nul, stigmate ordinairement biparti (quelquefois indivisé ou multiparti), souvent velu.

Péricarpe ; carcérules crustacés ou osseux, ou drupacés, monospermes,quelquefois enveloppés par les périanthes entregreffés et devenus charnus, ou bien enfoncés dans un cli» uanthe charnu.

Graine campulitrope on anatrope ; périsperme le plus souvent mince ; embryon dicotylédoné (rectiligne ou curviligne).