Obsidienne

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Obsidienne. Cette roche, connue sous les noms de miroir des Incas, agathe noire d’Islande, pierre de Gallinace, etc., a pour base une matière vitreuse dont la composition chimique n’est pas encore parfaitement connue. L’analyse y a fait reconnaître de la silice 0,7, de l’alumine 0,13, de la soude 0,1, et des traces d’oxyde de fer. Elle raye le verre. Sa pesanteur spécifique est de 2,4.

La cassure de cette roche est largement conchoïde ; elle a un éclat vitreux très prononcé, quelquefois nacré et même terne. Les couleurs dominantes sont le noir, le verdâtre, le grisâtre, assez rarement le jaunâtre et le rougeâtre.

L’obsidienne renferme souvent des cristaux de feldspath, qui lui donnent la structure porphyrique, c’est l’obsidian porphir des Allemands. Quelquefois elle est amygdaloïde, et présente de petits noyaux compactes ou radiés d’une substance encore peu connue, mais qui est probablement une variété de feldspath ; elle est alors nommée terre tigrée des volcans.

Dans certaines circonstances cette roche se trouve à l’état arénacé ; on la nomme alors marémonite.

L’obsidienne est une roche plutonique d’une époque récente : elle est très abondante dans le terrain trachytique ; on la rencontre aussi dans le terrain basaltique, et même dans le terrain volcanique proprement dit. Les contrées où elle se trouve plus particulièrement sont l’Islande, le Mexique, les Andes du Pérou, les îles Éoliennes, la Hongrie, et, en France, l’Auvergne, Les Péruviens ont employé et emploient encore l’obsidienne à faire des couteaux et des miroirs ; c’est de là que lui est venu le nom de miroir des Inca.