Kermès

  • Chimie
  • H. Dézé
  • Encyclopédie moderne

Kermès. Les chimistes ont discuté longtemps sur la nature de cette substance, ainsi que celle du soufre doré, qui y tient de près ; mais on s’accorde généralement aujourd’hui à les considérer comme des sulfures d’antimoine, mélangés le plus souvent d’oxyde d’antimoine et de potasse, ou de soude.

Le kermès et le soufre doré se préparent simultanément, par voie sèche ou par voie humide : le procédé par voie sèche consiste à fondre un mélange de sulfure d’antimoine et de carbonate de potasse, à délayer la matière dans l’eau bouillante et à la filtrer rapidement. Le kermès se dépose d’abord par le refroidissement de la liqueur, et en y ajoutant un acide après l’avoir laissée quelque temps exposée à l’air on obtient ensuite le soufre doré. Ce dernier composé est, comme le kermès, un sulfure d’antimoine, mais il contient une plus forte proportion de soufre. Suivant M. H. Rose, le kermès obtenu de cette manière retient toujours une certaine quantité d’antimonite de potasse.

La préparation par voie humide du kermès et du soufre doré s’exécute à peu près comme la précédente. On fait bouillir le sulfure d’antimoine avec une dissolution de carbonate de soude, et la liqueur filtrée donne le kermès par refroidissement. Le soufre doré s’obtient, comme précédemment, en saturant cette liqueur par un acide, après l’avoir laissée quelque temps au contact de l’air.