Abattoir

  • Architecture
  • Debret
  • Encyclopédie moderne

Abattoir. Établissement dans lequel se fait l’abatage des bestiaux destinés à la consommation et à l’approvisionnement d’une ville.

Un abattoir se compose d’une avant-cour, dans laquelle sont : un corps de bâtiment consacré à l’administration ; des parcs, tant pour les bœufs que pour les moutons ; bouveries, bergeries, échaudoirs, triperies, fondoirs de suif, remises et écuries pour les bouchers ; de grandes conserves d’eau, tant pour l’assainissement que pour les besoins de chaque partie de l’établissement.

Selon les localités, cet édifice doit être placé intérieurement et proche des murs d’enceinte d’une ville, ou au-dessous du cours du fleuve qui la traverse :

1° Pour raison de salubrité ;

2° Pour éviter le passage de bestiaux dans l’intérieur.

Au nombre des monuments utiles qui depuis trente ans ont été élevés dans Paris, les abattoirs doivent assurément occuper le premier rang.

Cinq édifices de ce genre, construits avec une sage économie, mais spacieux, ne laissant rien à désirer quant aux besoins et à la grande disposition de l’établissement, sont placés à l’extrémité des faubourgs correspondant aux quartiers les plus populeux. Depuis 1812 et 1813, époque de leur achèvement, ils ont fait disparaître du centre de la capitale les tueries infectes que d’anciens usages avaient concentrées dans les rues les plus étroites.

Les architectes qui ont été chargés de ces monuments sont, pour l’abattoir du Roule, M. Petit-Radel ; de Montmartre, M. Poitevin ; de Ménilmontant, M. Happe ; d’Ivry, M. Leloir ; de Grenelle, M. Gisors.

On trouvera des plans détaillés de ces édifices dans l’ouvrage de M. Bruyère, intitulé : Études relatives à l’art des constructions ; Paris, 1823. Notre 33e planche d’Architecture contient le plan, l’élévation et la coupe de l’abattoir de Montmartre.